La pratique des relations

« L’amour commence par laisser ceux que nous aimons être absolument eux-mêmes. Sans chercher à les travestir pour qu’ils s’ajustent à notre image. Autrement, nous aimons seulement la réflexion de nous-mêmes que nous percevons en eux. » Thomas Merton

Samedi 11 mai, j’ai lu ces mots touchants de Marc Nepo, extrait du livre « Things that join the sea and the sky », pendant notre séance sur le thème de la générosité et de la stabilité. Plusieurs d’entre vous m’ont demandé de leur transmettre.

« Il est tellement tentant parfois de se retirer et d’être témoin de la vie qui s’écoule. Mais c’est à travers nos relations que l’on est vivant et que l’on guérit. Il n’y a rien d’autre à faire que d’ouvrir la porte de notre esprit, de notre coeur, et de se lancer dans l’aventure, en sachant que nous serons changés par tout, et par tous ceux que nous rencontrerons.

Aussi fort que l’on essaie, on se rapproche finalement assez rarement de ce que nous souhaitons exactement. « Je souhaite t’aimer et tout apporter mais je finis par te blesser ». Tu essaies de te protéger et de me maintenir à distance, et tu finis par me repousser bien trop fort. L’amie que l’on encourage à se défendre se lève finalement et écrase tous ceux qui l’entoure. Pourtant, toutes ces tentatives sincères, aussi maladroites soient-elles, sont les graines qui reconstruiront le monde.

Toutes les traditions spirituelles parlent du renouveau à travers nos relations, et toutes semblent d’accord sur le fait que Dieu, L’esprit de l’Univers, Mère Nature, ou peu importe le nom que vous souhaitez lui donner, demeure une présence omnisciente jusqu’à ce qu’elle se révèle via une relation. Avec le temps, ce qu’elle signifie prend sens à travers nos interactions, nos amitiés, nos amours. Bien-sûr que nous avons besoin d’être seul. Puis ensemble. Bien-sûr que nous avons besoin de nous retirer. Puis de courir dans les bras l’un de l’autre. Mais la beauté réside dans le fait que le cycle des relations ne se termine jamais. Et avec chaque tournant d’une relation, nous sommes transformés. »