Étiquette : Histoire du Yoga

Pratiquez-vous réellement le yoga?

La question a été posée par Rod Stryker, mon professeur. Rod Stryker pratique et enseigne le yoga depuis environ 30 ans. Il est reconnu pour ses connaissances approfondies et ses enseignements pratiques et accessibles. Voici sa réponse :

Est-ce que la plupart des gens qui pratiquent le yoga aujourd’hui pratiquent réellement le yoga?

Cela dépend de la façon dont on définit le yoga. En grande partie, ce qui passe pour être du yoga aujourd’hui est quelque chose dont il n’est fait référence dans aucun des anciens textes traditionnels, soit : flexibilité, postures de yoga incroyables, poiriers au milieu de la pièce ou sur la plage, mouvements non-stop accompagnés par les derniers titres rythmés à la mode, le yoga comme antidote au stress, ou juste comme un moyen de se sentir mieux.

Aussi positifs ou séduisants ses buts puissent-ils paraitre, ils ont très peu avoir avec l’intention originelle du yoga : l’éveil spirituel.

Malgré le fait que beaucoup bénéficient de diverses approches qui sont appelées « yoga », il serait nécessaire que tous sachent quel est le processus vers le but ultime du yoga : être en état de yoga. De nombreuses étapes clés marquent le chemin – et faire quelque chose d’extraordinaire avec son corps n’en est pas une – de même que de se sentir mieux après une séance.

Le fait est que beaucoup sont mal informés et que leurs attentes sont trop faibles.
Ce que la pratique du yoga révèle est bien supérieure à ce que nous supposons. Ainsi, on se contente de quelques bénéfices facilement perceptibles.

Dans le processus actuel de dilution et de déformation de la destination ultime du yoga, nous perdons son principe essentiel : le yoga est construit sur le fondement de l’attention. Si l’on ne devient pas plus concentré, plus clair, si l’on n’apprend pas à voir plus loin que nos pensées et à devenir ainsi plus conscient de nous-même (du bon comme du mauvais), si au final, on n’accroit pas nos capacités à calmer l’esprit et le corps, vous pouvez l’appelez ce que vous voulez; ca peut même ressembler yoga – mais, vous pratiquez autre chose que le yoga. 

Texte original

Zoom sur : Le premier chakra Muladhara

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Le premier chakra est la fondation de tout notre système

→ Le bloc sur lequel tous les autres chakras se reposent. Son importance est cruciale. Il est relié à la terre, au solide, au corps, à la santé, à la survie, au matériel, à notre abilité à nous concentrer et à exprimer nos besoins.

→ Au niveau physique et corporel, Le nerf sciatique, qui voyage de notre sacrum jusqu’à nos pieds, est le nerf périphérique le plus large du corps (comme un pouce). Il fonctionne comme une racine pour notre système nerveux. Les pieds et les jambes nous permettent de nous déplacer et d’accomplir les tâches nécessaires pour survivre sur terre et dans notre environnement. Nos jambes touchent le sol et connectent notre système nerveux à la terre, l’élément clé de notre premier chakra.

→ Le premier chakra est situé à la base de la colonne vertébrale, plus précisément au niveau du périnée (entre l’anus et les appareils génitaux). Parfois, on le situe aussi en dessous.  Il est relié à la partie « solide du corps », les os, le coccyx, le gros intestin (dans lequel passe les substances solides).
Il représente notre base, notre constance.
Nous devons équilibrer ce chakra avant les autres car nous avons besoin de racines solides et de stabilité pour notre développement.

→ Dans sa symbolique, notre chakra apparait comme un lotus aux 4 pétales au centre duquel se trouve un carré. Le triangle pointant vers le bas représente Sushumna (nadi ou canal énergétique principal, il traverse et alimente tous les chakras.) Au centre du carré, on trouve le symbole du mantra « Lam » dont le son contient l’essence du chakra. Ces images et ces sons peuvent être utilisés lors des méditations.

→ La peur est le démon du premier chakra. Elle bouleverse notre sens de sécurité. Des peurs incontrôlées et fréquentes peuvent révéler que la fondation du premier chakra est endommagée. Affronter nos peurs est un moyen de réveiller Muladhara.

Ancrage et enracinement

De nombreuses voies spirituelles dénigrent l’importance de l’enracinement, pourtant c’est un processus de contact dynamique avec la terre. Cela nous permet de devenir réellement solide, présent ici et maintenant. Sans ancrage, nous sommes instables. Nous perdons notre centre.
Par nos racines, nous nous nourrissons, nous gagnons pouvoir, stabilité et développement.
Sans cette connection, nous sommes séparés de la nature, de notre source biologique. Ainsi nous perdons notre chemin.

Le premier chakra est le royaume de l’inconscient collectif : les comportements, habitudes et instincts hérités au fil de l’évolution. Lorsque nous sommes ancrés, nous sommes proches de la terre. Ancrés dans le sol, nous ne pouvons pas tomber, ce qui nous amène une forme de sécurité intérieure.

En perdant la connexion avec le sol (voyons comme les professions « physiques » sont souvent moins bien considérées que les professions « intellectuelles ») nous ne nous sentons plus en contact avec toutes les autres vies sur terre, avec la nature. En faisant surtout travailler notre intellect, nous ne considérons plus le corps et il nous fait souffrir.

Le stress dans lequel nous vivons ne nous permet plus de nous reposer, de ne régénérer. Plus nous laissons s’installer la douleur, plus nous perdons le contact.
Les pensées peuvent partir dans tous les sens mais le corps lui, reste là ou il est. On le branche dans la terre pour le recharger. Lorsque le corps se sent en sécurité, en bonne santé, notre conscience peut aller vers d’autres sphères.

Les habitudes, la routine, la répétition peuvent aussi nous permettre de nous enraciner grâce à la structure qu’elles offrent. Toutefois, les chakras doivent être équilibrés.  Même si la stabilité et l’ancrage sont indispensables, trop d’attachement à cette sécurité peut nous desservir. Nous pouvons être dépendants au confort matériel qui nous rassure et accumuler plus et plus encore. Au détriment de l’évolution spirituelle, l’attachement devient un piège, un besoin que l’on doit nourrir sans cesse.

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Survie

La conscience de notre premier chakra est orientée vers l’instinct de survie. C’est comme un programme de maintenance qui protège la santé de notre corps et nos besoins quotidiens. C’est l’instinct qui parle et fonctionne avec la faim, la peur, le besoin de se reposer, la chaleur, l’abri. Un danger à la survie active les glandes surrénales et enclenche le regain d’énergie dont nous avons besoin.

Dans le passé, nous avions besoin d’être connectés à la terre, aux saisons, aux animaux pour survivre…Aujourd’hui la situation a un peu changé. Nous allons chercher à manger au supermarché, nous appuyons sur un bouton pour avoir chaud. Nous n’avons que très rarement besoin de nous protéger des bêtes sauvages ou de garder le feu allumé.
Mais l’instinct de survie perdure et lorsque l’on perd son travail, un logement, que l’on est malade, le premier chakra est secoué. La panique qui peut nous envahir. Le chakra réagit en envoyant toutes sortes d’informations de défenses que nous devons traiter. Le corps réagit instantanément : adrénaline, augmentation du rythme cardiaque, les sens se mettent en alerte, notre conscience s’éveille.
Le chakra va analyser l’environnement intérieur et extérieur et vérifier que tout est en ordre. Que notre organisme va pouvoir survivre.

Certains conflits irrésolus, physiques ou psychologiques, peuvent nous garder piégés à ce niveau. On peut y trouver et y nourrir un sentiment d’insécurité ou de panique, qui peut également toucher d’autres domaines de la vie. Tant que la situation n’est pas réglée, on empêche la libération de la conscience à des niveaux supérieurs.

Etre et avoir sont les droits du premier chakra. Il est nécéssaire de prendre du temps pour soi, de se faire du bien, d’accepter mais aussi de recevoir. Avoir conscience et respecter nos besoins, notre vie, notre corps.

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Notre corps

Notre corps est notre maison, le véhicule de l’esprit. Même si notre attention et nos pensées s’évadent, nous gardons le même ensemble d’os et de chair pour la vie. Il changera bien évidemment tout au fil du tmeps mais il restera notre seule maison. Le premier chakra nous demande donc de comprendre et de soigner notre corps.

Apprendre à l’aimer, à l’accepter : ce sont les challenges qui nous attendent.
Le corps est la manifestation physique de notre forme personnelle. Dans notre peau et nos os se trouvent les joies et les peines, dans nos nerfs se trouvent nos besoins et nos habitudes, nos mémoires et nos talents. Dans nos gênes se trouvent notre histoire, dans nos cellules, la chimie de la nourriture que nous absorbons, notre coeur bat à notre rythme et nos muscles sont le miroir de nos activités.

Le premier chakra nous apprend à « être » notre corps. A ne pas le séparer de qui ou de ce que nous sommes. Nous sommes un tout : des milliards de cellules qui ne font qu’une.
Notre corps exprime notre vie : un poids sur les épaules, en avoir plein le dos….Lorsqu’une partie du corps nous parle, essayons de la relier à un sentiment.

Si vous voulez rendre votre premier chakra heureux, prenez soin de votre corps :  le reposer quand il en a besoin, bien manger, faire de l’exercice, lui faire plaisir : (Massages, bains, de la bonne nourriture, réconcilient le corps et l’esprit).

Manger, mettre du solide dans notre corps, nous nourrit, maintient notre forme physique. Nous ingérons les fruits de la terre. La nourriture que nous mangeons se transforme en énergie. Manger de la nourriture saine est un premier pas pour établir les bonnes fondations du premier chakra. On ne peut pas toujours manger parfaitement sain : rappelons nous que l’équilibre est plus important que la pureté.

Le premier chakra aime les protéines : la viande bien sûr et les protéines végétales (tofu, poix noix, oeufs, légumineuses…).

L’article est ponctué de 3 postures qui peuvent nous aider à réveiller l’énergie du premier chakra, voici les 4 suivantes : 

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C’est quoi, un mantra?

→ C’est quoi, un mantra?

Maxime, vers, hymne sacré, incantation, le mantra est une formule considérée comme mystique et sacrée qui serait bénéfique pour le corps et l’esprit. Le mot mantra associe deux notions: man, penser et tra, outil ou instrument.
En langue Sanskrite ou tibétaine, il est composé d’une ou plusieurs syllabe, de mots ou de phrases répétés selon un certain rythme, sur une certaine durée.

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